Au XXᵉ siècle, le conte québécois poursuit d’abord ses thèmes régionalistes, célébrant la terre et la tradition. Il évolue ensuite vers des évocations nostalgiques du passé et des portraits de figures populaires, visant à transmettre la mémoire collective. Ce renouveau littéraire inscrit le conte dans une continuité patrimoniale.

Marius Barbeau révolutionne le conte québécois en recueillant des récits auprès de conteurs amateurs, enrichissant ainsi le folklore. Ce travail se poursuit avec Luc Lacourcière et l’essor des archives de folklore. Dès les années 1960, le conte évolue vers le fantastique, assurant sa pérennité littéraire.

Jocelyn Bérubé, pionnier du renouveau du conte québécois, allie tradition et modernité. Avec des récits vibrants comme Portrait en blues de travail, il réinvente des figures mythiques et historiques, mêlant fantastique et critique sociale. Son œuvre célèbre l’imaginaire populaire tout en dénonçant les injustices historiques et culturelles.

Le renouveau du conte québécois est aussi porté par des figures marquantes comme Michel Faubert, Jean-Marc Massie et Fred Pellerin. Ces conteurs réinventent la tradition avec des récits empreints d’humour, de merveilleux et de poésie, mêlant exagération, critique sociale et oralité, faisant du conte un véritable art de la scène.

La maison d’édition Planète Rebelle a joué un rôle clé dans le renouveau du conte québécois, publiant de nombreux recueils et intégrant des enregistrements audio. D’autres initiatives, comme les collections régionales et le travail de folkloristes, ont contribué à la transmission du conte, assurant son ancrage dans l’oralité contemporaine.