Cette série d’entretiens avec Claude La Charité explore le roman historique québécois à travers L’influence d’un livre (1837) de Philippe Aubert de Gaspé fils, texte hybride entre fait divers et réflexion sur la lecture, et Les anciens Canadiens (1863) de son père, qui idéalisa la Nouvelle-France. Le succès de ce dernier inspirera Napoléon Bourassa, Joseph Marmette et Laure Conan. Le genre oscille entre mémoire nationale et fiction, illustrant la tension entre histoire, récit et idéologie alors que se façonne l’identité québécoise du XIXe siècle.

L’influence de Philippe Aubert de Gaspé père sur l’émergence du roman historique québécois au XIXᵉ siècle est indéniable. Claude La Charité et Bernard Andrès discutent des œuvres de Napoléon Bourassa et de Joseph Marmette, mettant en lumière leur capacité à tisser intrigue amoureuse et faits historiques marquants.

L’entretien explore le renouveau du roman historique québécois depuis les années 1980, genre marqué par une écriture féminine dominante et un lectorat majoritairement féminin. Des autrices comme Arlette Cousture et Micheline Lachance mettent en lumière des figures féminines oubliées, mêlant récits personnels et histoire nationale.

L’évolution du roman historique québécois met en lumière la diversité des périodes historiques abordées, l’importance des sagas multi-tomes et les contributions marquantes d’auteurs et d’autrices. Il illustre comment ces œuvres mêlent souvent histoire et fiction pour faire revivre des tranches de vie ou des époques marquantes.

Claude La Charité et Bernard Andrès discutent du rôle du roman historique dans la réinterprétation de l’histoire littéraire québécoise, mettant ainsi en lumière des figures méconnues ou oubliées ainsi que des œuvres significatives. On explore par ailleurs la capacité de la fiction à combler les lacunes des archives et à générer des récits hybrides.

L’entretien porte sur le roman Autopsie de Charles Amand (2021) de Claude La Charité, qui réinterprète et prolonge L’influence d’un livre de Philippe Aubert de Gaspé, fils (1837). Le roman s’ancre dans les révoltes des Patriotes tout en éclairant des énigmes laissées ouvertes dans l’œuvre originale, notamment la transformation intellectuelle du protagoniste Charles Amand.