Bernard Andrès et Norbert Spehner explorent l’histoire du roman policier québécois, depuis ses origines au XIXe siècle jusqu’à son succès contemporain. On y examine l’évolution du genre, son statut par rapport à la « grande littérature », les différents supports de publication (feuilletons, fascicules, livres), et l’influence de facteurs sociaux et culturels sur sa popularité. L’analyse inclut aussi l’impact de la traduction et de l’adaptation à d’autres médias.
Le chercheur de trésors
La vidéo explore Le chercheur de trésors (1837) de Philippe Aubert de Gaspé fils, inspiré d’un fait divers criminel. Elle évoque aussi Cambray et ses complices, autre récit criminel québécois. L’accueil mitigé du roman, notamment la censure cléricale ayant mené à une version expurgée, est abordé.
Roman policier et d’aventure
La vidéo distingue le roman policier du roman d’aventure, malgré des intrigues criminelles communes. Elle explore le rôle des journaux, tels La Vie illustrée et Le Canard, dans la diffusion des feuilletons. L’éditeur Édouard Garand et sa maison d’édition sont évoqués pour leur contribution au polar québécois, notamment via des fascicules populaires.
Les fascicules
La vidéo explore le phénomène des fascicules, inspirés des pulps américains, apparus durant la Seconde Guerre mondiale. Imprimés sur papier bon marché, ils couvraient divers genres, notamment le western. Norbert Spehner révèle leur succès au Québec : plus de 66 éditeurs et près de 11 000 titres recensés, bien que ce chiffre soit probablement sous-estimé.
L’agent IXE-13
La vidéo explore IXE-13, espion canadien-français et héros de fascicules, créé par Pierre Saurel. Son succès, renforcé par le film de Jacques Godbout (1972), contraste avec la rareté des récits d’espionnage au Québec. Norbert Spehner aborde aussi le déclin des fascicules face aux livres de poche et le mystère des auteurs anonymes.
Le roman policier en déclin
La vidéo explore les années 1960-70, marquées par la Révolution Tranquille. Malgré l’ouverture culturelle, le polar québécois peine à émerger, contrairement à la science-fiction qui prospère dès 1970. L’attention du public et des milieux culturels se focalise sur l’identité québécoise et la question nationale, reléguant le roman policier au second plan.
Le succès du roman policier
La vidéo explore les raisons du succès actuel du polar québécois : séries télévisées, essor des collections, galas littéraires et adaptations cinématographiques. Cependant, Norbert Spehner souligne un manque de relève dans l’organisation des galas et un déclin de la critique littéraire dédiée au genre, malgré son expansion internationale.
L’avenir du roman policier
La vidéo dresse un bilan positif du polar québécois, soulignant sa diversité, sa reconnaissance internationale et son attrait exotique lié au territoire et à la langue. Tous les sous-genres sont représentés, mais Norbert Spehner note un désintérêt des jeunes lecteurs, davantage attirés par l’horreur et la fantaisie.

