L’ARBRE ISOLÉ
Dans ce paysage d’hiver, un arbre se dresse seul au milieu de l’immensité blanche. Tout autour, la neige a effacé les contours du monde, ne laissant qu’un silence éclatant. On dirait que le temps s’est arrêté, suspendu dans ce grand vide où rien ne bouge, sauf peut-être le vent invisible qui caresse les branches nues.
L’hiver s’étire, patient, sur la campagne endormie ; chaque souffle de vent polit la neige comme un miroir du temps suspendu.
Cet arbre, fragile et fort à la fois, semble écrire dans le ciel une calligraphie de patience.
Ses ramures noires tracent un poème muet sur la page immaculée de l’hiver. On pourrait y lire une histoire de solitude, mais aussi de résistance : même dépouillé de ses feuilles, il tient debout, enraciné, fidèle à sa place.
Au Lac-Saint-Jean, là où l’hiver enveloppe tout de sa blancheur, cet arbre devient plus qu’un simple arbre : il est un repère, une présence discrète qui rappelle que la vie persiste, même dans l’apparente immobilité.


